Etape 34: Parar, mirar, escuchar
- elo-diem
- 15 janv. 2016
- 3 min de lecture

Jeudi 14 janvier 2016
Le réveil à 6h30 était difficile, le soleil n'etait pas encore là. Nous allons chercher notre voiture au garage et c'est parti! Les paysages se font de plus en plus naturels mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Nous passons à travers une verte et très dense jungle, de la verdure partout, des arbres gigantesques, de longues lianes, des chants d'oiseaux.
D'un coup mon corps me dis non et je m'endors paisiblement sur la banquette arrière. Quarante cinq minutes plus tard je me réveille et nous ne sommes plus dans la jungle humide, le soleil est là et il tape sur de grandes montagnes rouges. Nous nous arrêtons prendre quelques photos et j'achète un petit lama en porte clef, ils sont laid mais je sais pas ils m'ont attendri et la vendeuse aussi. Elle avait un bébé chiot qui dormait sous la table.
Je prends le volant, fenêtres ouvertes et musique Argentine, il n'y a plus que cette route aux bandes jaunes qui slalome entre ces paysages somptueux. On passe dans les bras des montagnes, on tourne autour, on danse avec, on en prends en résumé plein la gueule.
Si vous avez imaginez que l'Amérique latine était une grande étendue de nature avec des chevaux, des chèvres, des vaches en liberté au bord de la route avec des fermiers typés indiens en botte et chapeaux, vous aviez raison.. C'est bien ça et c'est fabuleux.


La pureté du décor, ce silence de cathédrale, cette ambiance lunaire, et ce soleil, ce soleil..
Nous arrivons aux Montagnes à sept couleurs, #sevenkingdom #got (Lola n'a pas compris cette référence et j'ai failli briser nos liens d’amitié). Une rouge, une rose, une verte, une bleu, une grise, une marron, une jaune et tout ça ensemble. Pouaw (Thomas c'était une claque dans ma gueule).
Il y avait un lama, un bébé, blanc, c'est très doux et ça a vraiment une tête de “casse toi pauvre con”, je suis tombée in love de lui, les filles aussi.
Nous traversons un village d’artisans et allons acheter quelques empanadas parce qu'il fait faim. Pendant que je me tartine les jambes de crème solaire comme une anglaise, un mec passe et se fout de ma gueule. Je rigole, et sors. Trois françaises d'un côté et trois argentins de l'autre qui se gueulent des mots d'espagnol d'un bout à l'autre de la rue. On s'échange des empanadas (j'étais pas chaud de donner le mien parce-que j'avais faim mais bon… j'ai fait une concession). L’un d’eux se met à jouer de la guitare, c'était beau.
Nous grimpons un sommet, on s'assoit, on regarde, on écoute. PARAR MIRAR ESCUCHAR.
On reprend la route pour Salines Grandes : un désert de sel d’Argentine, on monte jusqu'à 4000 mètres, il fait frais et toujours ce soleil. Et qui est ce qu’on croise? Los treces hombres.
Le Salar, une beauté sans nom, du sel à perte de vue, du soleil brûlant, un grand lama de sel qui veille sur son domaine et des paysans qui sculptent. C'est de toute beauté. Ahora sabe porque esta acqui con ellas 🐏
La peau brûlée et les doigts plein de sel, nous repartons, il est 17h, on a conduis toute la journée au nord de Salta et je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer la poderosa du Che sur ces serpentins de goudrons.
Nous rentrons préparer un tajine à Christian pour le remercier de tout ce qu'il a fait pour nous, c'est un peu notre nouveau tonton, et il a pris soin de nous, jamais on ne l'oubliera.
Le soleil tombe, le paysage rougit, l'air se rafraîchit, nous sommes au paradis et je suis heureuse d'être accompagnée de ces sacrées gonzesses.


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