Etape 39: La découverte des Lagunes
- elo-diem
- 23 janv. 2016
- 3 min de lecture

Mardi 19 janvier 2016
J'écoute Céline, ma tablette entre les mains dans le noir de l'auberge au milieu du désert Bolivien où il n'y a pas d'eau courante. Tout le monde dort. Il me faut Céline parce qu'aujourd'hui c'était… magique.
Nous partons dans la précipitation à 7h30 en minibus, on passe à la douanne et on nous emmène à la frontière bolivienne. On dirait des immigrés, on fait la queue pour que notre passeport soit tamponné. On remonte dans le bus qui cette fois nous lâche dans le désert Bolivien. Il fait très froid, nous devons préparer nos sacs pour la journée parce que les monstres sont emballés dans des bâches au dessus des jeeps. Le petit déjeuner est posé sur des tables et nous buvons sous le vent froid nos cafés noirs.
On passe une nouvelle fois un contrôle de passeport. On monte en Jeep avec Flo et Thom, ainsi que deux Chiliennes, notre conducteur s'appelle René… non, ceci n'est pas hasard, ceci est le destin. C'est parti pour trois jours à travers le désert.
Nous nous sommes arrêtés pour nous baigner dans une source d'eau chaude, au milieu de rien.
Ensuite, nous avons été voir des lagunes blanche, verte et multicolores. Au milieu des montagnes. On est sur le cul dans tous les sens du therme, il faut s'asseoir et regarder et regarder encore pour être sûre que tous les détails s'imprègnent dans nos têtes, pour pouvoir le raconter correctement ou même pour y répenser dans dix ans et se dire “bordel de merde”, pour prendre ce souvenir comme un doudou, contre nous.
Je ne saurais pas vous faire ressentir ce qu’on peut ressentir face à des immensités pareilles. C'est comme l'amour, tant qu’on l'a pas vécu on peut pas vraiment savoir ce que c'est. Mais allez y, prenez votre courage à deux mains, abandonnez tout et allez jeter un oeil à ce que la nature peut nous offrir à l'autre bout du monde.
Je ne le pensais pas autant mais il n'y avait rien, parfois pas de plantes, pas d'eau, pas d'animaux, pas d'hommes, rien, on pose le pieds sur des endroits qui n'ont jamais été violé par nos désirs de conquêtes en se demandant pourquoi on a foiré sur autant de choses.
On s'arrête voir des gesers, l'odeur de souffre me rappelle le volcan Kawah Ijen en Indonésie, en beaucoup plus supportable ici! C'est un décor volcanique, le souffre sous forme solide est jaune, les contraste sont magnifiques. Ça chauffe sous nos pieds, j’observe les bulles se former, je suis admiratrice de toute cette activité terrestre à laquelle on ne pense jamais.
On monte en altitude, je m’endors avec de la coca dans la bouche et me réveil avec ce mal de tête en forme de bulle, qui appuit fort, essoufflée. J'ai vu mes premiers flamants roses, j'ai bien évidemment demander si ça de mangeait quoi?) et bien non, c'est une espèce protégée qui ne pond qu'un seul oeuf par AN, abandonnez direct l'idée de l’omelette, c'est dead.
Je m'approche en suffoquant, le plus possible, ils raclent le fond de l'eau pour y trouver du plancton, ils sont beaux, rose. Un tout seul tape même la pause pour moi, vraiment Mél j'ai cru que c'était toi.
Notre refuge est au dessus de la Laguna colorada, nous avons un dortoir avec 6 lits, les autres aussi, il n'y a pas d'électricité, pas d'eau courante. On est mort, on a mal à la tête et on a du mal à respirer avec Lola, on prends le lunch sur des petites tables en bois au dessus de nos maillots de bains qui sèchent. A côté de nous il y a des brésiliennes trop belles qui n'arrêtent pas de se faire des coiffure entre elle, moi, quand je croise un miroir j'ai envie de me noyer dans une lagune.
On a essayé de faire une sieste mais j'avais encore de la coca et quand je fermais les yeux j'arrêtais pas de penser à des trucs marrants alors j'y arrivais pas. Il sert mit à pleuvoir, à avoir des éclairs, les Chiliennes sont rentrées trempées.
Le soleil s'est couché peu à peu et nous avons soupé dans cette petite auberge minuscule tenue par une famille bolivienne et un coq vaillant. Je n'en pouvais plus, je me suis mise à écrire un petit peu puis j'ai été travailler mon souvenir des lagunes à l'encre indélébile.

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