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Etape 61: La fin du voyage entre soeur

  • elo-diem
  • 6 mars 2016
  • 3 min de lecture

Mercredi 24 février 2016

A peine sortie de la douche, Foune, Mumu et Lola sont là, j’engloutis deux trois gâteaux, je dis au revoir à Dada et on monte en voiture, je saute chez Luc embrasse Sabine, récupère ma serviette de plage et on roule jusqu'à chez Regina.

C'est son anniversaire alors je lui offre un petit truc trouvé chez les indiens, je dis au revoir à JD, Mélo et Willy et on part pour la balsas avec Juju. Je suis dessus pour la dernière fois, mon coeur se serre, mais remettre mes chaussures et mon sac à dos ce matin m’a fait du bien, alors que je les détestais de toute mon âme il y a dix jours.

On dépose Juju et Shanti à l'école puis on passe une dernière heure tout les quatres à l'aéroport de Porto Seguro. Quand je les embrasse avant d'embarquer ça pince encore dans la poitrine, une page se tourne et laisser Lola derrière moi, j'ai l'impression que c'est quelque chose de triste.

Voilà, j'attends toute seule mon avion. Une fois sur le tarmac en plein cagnard j'écoute de la musique jusqu'aux escaliers, petit à petit un sourire se dessine sur mon visage.

J'adore les décollages, c'est toujours bon signe de décoller, où qu’on aille, on rejoint quelqu'un, on quitte quelqu'un, on rentre à la maison, on part découvrir quelque chose de nouveau, il y a toujours de l'espoir dans un avion. Et il en faut! Pour des dizaines de personne qui montent à 10 000 mètre d'altitude dans une machine qui va à plus de 800km/h.

Les turbulences, j'ai un rire nerveux, j'ai presqu’envie de lever les bras et de sourire pour la photo. Rire c'est narguer la mort, chacun le fait à sa manière. Je roule vite en voiture, j'adore ne pas m'attacher, je fume des clopes et je ris dans les avions. Par contre quand j'ai une migraine pendant trois jours où le bras gauche engourdis je me dis que c'est la fin, parfois je chiale. C'est quand même curieux.

Bref, tout ça pour dire que je suis à Sao Paulo et ça aussi ça m'amuse. Je l'avoue j'ai mangé MC do, mais encore une fois je n'aime pas manger seule et il me fallait quelque chose de rapide. J'ai donné mon coca à un clochard (je ne fini jamais mes coca) il venait de se faire offrir un repas entier par un couple de japonais, il avait l'air d'un illuminé, il avait sorti deux couverts de son sac et il faisait toute une mise en scène, il a passé dix minutes à organiser les aliments sur son plateau, comme pour ne pas perdre certains repères. Il était pieds nus avec une grande barbe, il m'a plu.

J'ai skouaté la WiFi et appelé toute ma famille. Déjà l'heure d'embarquer. J'étais à côté d'une femme d'affaire super bien habillée qui stabilotait un énorme pavé intitulé “relations internationales” Kiss à ma team Assas. J'ai pensé que ça me manquait un peu d'étudier puis après je me suis dis qu'il y avait un temps pour tout et que pour le moment j'allais regarder pulp fiction.

Évidemment je me suis rappelée les soirées avec Edoaurd et Mathieu, ezeickel 25 verset 17 “béni soit il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles qu'il guide… PAN”

Tarantino je me demande quand même ce qu'il t'a pris de faire frôler à Bruce Willis une scène de viole homo. T'es fou ou quoi ?

Bisous huma turman t’es trop stylée et love tes pieds.

On m'a demandé ce que je voulais boire, j'ai répondu un whisky coca, ça m'a presque échappé, la femme a côté de moi m'a fixé avec des gros yeux et le serveur a souri en me prenant pour une cow boy vu la quantité qu'il verse dans le verre.

A l'atterrissage mes tympans ont failli explosé et je pensais à Dada qui avait perdu l'ouïe comme ça alors j'ai bouché mes oreilles de toute mes forces, j'étais à Santiago.

Je récupère mon sac et encore une fois je me sens observée, à l'immigration pourtant, j'ai une crédibilité. Je repousse activement les taxis drivers insistants et fini quand même par me faire arnaquer mais il est 2h du mat et j'ai envie de dormir. Michel m'attend dans son hall alors je hurle un AQUI !

Il a emménagé il y a deux jours, j'ai une chambre pour moi avec un lit et une salle de bain, je suis aux anges. J'ouvre la fenêtre pour entendre les bruits de la ville, ça me rappelle Glacière chez ma grand mère.

Je m'endors au 8 ème étage du 111 Manuel Montt.

 
 
 

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