Etape 62: Comandante Che Guevara
- elo-diem
- 6 mars 2016
- 2 min de lecture

Jeudi 25 février 2016
Aujourd'hui avec Michel, après le petit déjeuner, on décide de monter au sommet du Sainto Christobal, je trouvais ça stylé d'avoir fait Jésus à Rio et d'aller voir la Vierge à Santiago, ils tendent les bras face à face l'un de l'autre si ça trouve.
J'étais pitoyable, deux semaines de caipiriñias, de cigarettes et de nourriture, j'étais incapable de mettre un pied devant l'autre sans être totalement essoufflée.
On croise une nana qui apparemment est joueuse de football pro et on fini l'ascension avec elle. Arrivés en haut, la ville est stupéfiante, Michel me paye une boisson locale composée de blé et de pêche au sirop, un goûter complet. Même si la religion c'est pas mon truc, il y a des plaques, des mots, des cierges qui me font quelque chose. On se pose un moment puis on redescent tranquillement.


Il fait une chaleur écrasante, on emprunte un autre chemin et on fini par atterrir au niveau d'une piscine municipale en plein air, c'est charmant mais très loin de là où on devait aller. On fini par prendre un taxi jusqu'à Bellavista.
Michel m'emmène manger dans (ATTENTION ⚠) le meilleur restaurant d’hamburger dans lequel j'ai été de TOUTE ma vie. Des femmes en combinaisons traditionnelles sont autour d'une plaque chauffante et confectionnent avec précision et rapidité les sandwich les plus beaux que je n'ai jamais vu. On s'en prend un pour deux et la jouissance culinaire prend tout son sens.
On décide ensuite de rentrer en métro, je charge donc pour la première fois ma carte de transport avec fierté. Lorsqu'on est sorti le soir sur Bellavista pour rejoindre des amis de Michel j'ai eu cette impression si rare que je me dissolvais dans la ville, ou l'inverse, comme si la ville était un sachet de thé et que j'étais l'eau chaude, je sentais passer la ville de mes doigts à mes oreilles, j'étais heureuse.
Je rencontre Pierre Baptisre et Gabriel qui m'ont tout de suite plu, je me commande un pisco sour avec nostalgie en pensant à Lola, Flo, Thom et le désert de San Pedro de Acatama. Les discussions fusent, le plat que j'avais aussi pris dans le désert se pose entre nous (chorrillana), les mains chopent rapidement tout ce qu'elles peuvent. Les serveurs sont gentils. A l'intérieur deux gars jouent de la musique, au moment de “Comandante Che Guevara” on chante tous en coeur et je pense à mes grands parents, que j'aimerais serrer dans mes bras en leur disant que j'ai réussi à être un peu un Che, sans moto, sans diplôme de médecine et sans vocation communiste (ou très peu), juste à ce moment là en chantant cette chanson avec des chiliens dans un bar à l'autre bout du monde.
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