Etape 64: Les pélicans de Vina del mar

Samedi 27 février 2016

Il est 11h quand je me réveille pour de vrai, je met un petit temps à prendre conscience de où je suis. En face de moi Harry dort et à droite c'est Michel. Je vais prendre ma douche avec le shampoo mimoza et ils finissent aussi par se lever, on doit rendre la chambre à 12h. Je fais les 4 oeufs qu'il nous reste d’hier, on boit un thé puis on s'en va.

On attend les filles au MC do, après s'être une nouvelle fois pété le bide, on prend le bus pour aller dans le centre de Viña del mar, il y avait des marins partout. On quitte Harry qui rentre à Santiago puis on va se poser sur une plage, l'eau est toujours aussi agitée et fraîche mais ça fait du bien. Deux événements marquant de cet après midi:

Le premier ce sont tous ces pélicans dans le ciel, des énormes pélicans qui volent au dessus de l'eau et plongent sans prévenir qui que ce soit tête baissée à une vitesse incroyable dans l'eau pour y becter un poisson, je suis sur le cul et mon cul lui est dans le sable.

Le deuxième c'est ce mec qu'on avait remarqué sur la gauche qui comatait sur la plage. En fait, quelqu'un avait appelé les secours et il semblait qu'il était totalement inconscient. Quand le sauveteur commence à lui prendre le pouls et à essayer d'entendre sa respiration, j'ai peur, je me dis que c'est injuste, qu'on a rien fait pour l'aider et que je ne veux pas voir un cadavre. Non mec tu ne seras pas mon premier cadavre tu te réveilles OK !

Ils finissent par lui mettre un peu d'eau fraîche sur le corps, il inspire, quel soulagement, il met un certain temps à réaliser ce qu'il se passe puis il se lève agressif, il est encore complètement déchiré. Michel est parti lui acheter une bouteille d'eau et lui donner, il a renversé le quart dans le sable, c'était horrible.

On a fini par partir, trop tard pour les coups de soleil apparemment et on s'est baladé une bonne heure. Je n'ai pas pu boire ma bière citron sel Chilienne j'étais écoeurée. On avait repéré un restaurant de fruits de mer au bord de la page. On a passé le couché du soleil à manger du crabe et du poisson, on avait envie de se faire plaisir et c'etait réussi.

Michel et moi sommes rentrés le soir même à Santiago, trop mort pour faire quoique ce soit je me suis endormie en pensant à Neruda, à nos danses en tongue, aux rires de Morgane et Lola et aux pélicans majestueux.