Etape 65: La quiche Chilienne
- elo-diem
- 6 mars 2016
- 2 min de lecture

Dimanche 28 février 2016
Le réveil à midi trente m’a fait du bien, j'avais besoin de me reposer. On prend le petit déjeuner avec Michel puis il me propose d'aller au marché, fini de claquer sa thune dans les fruits de mer, il faut être raisonnable maintenant.
Gabriel est sur le quai de la station Manuel Montt, il est 13h30 et le métro est désert. J'ai du mal à me réveiller alors ils en profitent tous les deux pour me faire croire que nous allons dans le quartier branché et chic de Santiago. Changement à Los Heroes on prend la ligne 2. Je réalise rapidement que ce quartier est tout sauf chic et on s'enfonce tous les trois dans le broua des commerçants de légume.
J'essaye d'apprendre les “surnoms” donnés à l'argent et de commander mes fruits et légumes mais parfois c'est un peu difficile. Je veux leur faire une quiche, un hachis parmentier et des lasagnes végétariennes. La mission quiche, pour la journée est lancée, elle sera au bleu et au chorizo chilien.
Le hic c'est que Michel vient d'emménager et qu'il n'a aucun plat, l'autre hic c'est que dans les supermarchés ils ne vendent pas de pâte brisée. Les garçons partent à la recherche de plat pendant une heure et moi je fais ma première pâte brisée avec en guise de rouleau à patiserie, une bonne bouteille de vin rouge.
Il est 16h30 quand la quiche sort du four et on est déjà tous à moitié saoul car 3 verres de vin nous séparent du repas. Une fois terminé, envie soudaine de laver la terrasse trop sale à mon goût. Il est 17h30 j'ai les dents noircies et je passe la serpillière dans tout l’appartement en me marrant.
On a du attendre que le salon sèche dans la chambre de Michel, le soleil se couchait et on avait les tronches orange. La troisième bouteille nous aida à approfondir le sujet de l'écologie au Chili, de la crème solaire qui empêche les coraux de vivre et puis nous poussa à insulter le marketing jusqu'à ce qu'il fasse nuit.
Après on a mi de la musique, on a dansé, ils sont partis acheté du pisco et j'ai eu une deuxième pulsion j'ai voulu mettre toutes mes photos d'Argentine sur Facebook. Je suis descendue à la salle d'ordinateur et 40 minutes plus tard, une fois que tout était chargé, je me suis retractée et je suis remontée.
Jusqu'à 1h30 on a essayer de refaire un monde qui ne nous appartenait pas et je me suis sentie bien dans ce petit appartement de Santiago avec mes deux compères. Gabriel éternel hyperactif qui parle 4 langues (espagnol, français, anglais et russe) et qui va tenter l'école de diplomatie Chilienne en juin puis Michel celui qui ne se confit pas, polytechnicien chilien ayant obtenu la nationalité française, qui lit des livres sur l'origine du vocabulaire et qui m’en donne d'autres qui parlent de l'équation de Boltzmann alors que j'arrive à peine à faire une addition sur une feuille.
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