Etape 69: La mémoire et le couscous de Chemsi

Jeudi 3 mars 2016

Gabriel et Michel rentrent manger avec moi, un mec est là pour installer internet dans l'appartement, ensuite nous sommes allés au musée de la mémoire.

C'est assez intriguant à quel point leur histoire m'intéresse plus que la mienne, merci l'éducation nationale de rendre le siècle des Lumières et la Révolution française juste complètement boring ! Ou alors merci le temps de faire en sorte de devenir un peu moins stupide qu'en 6ème et de me permettre de comprendre que souvent on explique le présent, par le passé.

J'ai eu la chance d'écouter le dernier discours du président Salvador Allende et le premier de Pinochet, les témoignages du coup d'état et du bombardement de la Moneda, de voir et de lire les atrocités des camps de torture des opposants et de me retrouver face à ce mur de photo immense de toutes les victimes.

La colère n'arrêtait pas de grandir entre chaque vidéo, envers la police, les hommes politiques face à ce que nous sommes capable de faire et encore, on ne parle pas de la 2GM.

Je reste tout de même assez réaliste sur l’angle d'observation offert dans ce musée en sachant grâce à quelques vidéos dans la maison de Pablo Neruda et de passages de Chicago boys que le régime communiste qui était présent avant cette dictature était un échec total et que des personnes mourraient de faim.

Les avis sur Pinochet au Chili sont bien différents selon les personnes.

Nous avons fini par une balade dans un parc à regarder les canards obèses puis nous sommes allés chez Gabriel pour le dîner, il avait invité son amie Nicole qui est venue avec son copain. On a eu le droit à un délicieux couscous façon Chemsi, fait avec amour. Après le repas on a été dans l'appartement d'en face pour une petite soirée

On a dormi chez Gabriel avec Clarita, son petit chien que j'aime tant. La nuit fut difficile, mon grand père a été admit d'urgence à l'hôpital à cause d'un rythme cardiaque trop élevé, personne n'était là pour me rassurer et une nouvelle peur a grandit en moi, celle de perdre, les autres.