Etape 77: L'hydrospeed mortel a Puno
- elo-diem
- 2 avr. 2016
- 4 min de lecture

Samedi 12 mars 2016
Nous arrivons à la fraîche à Puno, le soleil se lève à peine, il y a encore de la rosée et les rues sont désertes. La ville ressemble à un village de montagne, composée de chalets en bois et de magasins de sport avec par ci par là des petits restaurants. Nous devons aller à l'auberge “Kiwi” qui se trouve en face du lac, et quel lac ! Il est immense, il est beau, il est bleu. Au loin on aperçoit le sommet enneigé du Villarrica, comme ça aux premiers abords il a l'air sympa, presque mimi (mais ça c'etait avant !)
La réceptionniste rousse nous accueil en en faisant des tonnes, on ne se regarde pas et en sortant on se marre. Nous devons attendre pour le check in et la réunion d’information qui est à 10h, alors nous partons faire des courses au supermarché. La bonne surprise c'est qu'ils ne donnent pas de sacs plastiques, ça change de Santiago, la mauvaise nouvelle c'est qu'on a quand même pas mal galérer à tout ramener à l'auberge.
On s'est fait un petit déj et on a rencontré deux suisses, j'ai compris qu'elles s'étaient fait voler quelque chose mais je ne savais pas encore quoi. La Réunion d'information consistait à nous présenter plus où moins les activités de la région. Nous bookons de l'hydrospeed: tu as une planche en polystyrène et tu descends les rapides avec un casque et une combi. Je sentais déjà le truc un peu dangerous mais après tout il paraît qu'on ne peut faire ça qu'ici. Nous organisons aussi pour le soir, la sortie aux thermes.
Nous avons fini par nous installer dans la chambre qui est dans l'arbre, c'était trop chou, juste un matelas en face d'une fenêtre, en face du lac. Les toilettes et la salle de bain sont en bas. Nous nous sommes douchés puis Tristan a préparé des pâtes au chorizo, et les filles nous ont raconté qu'elles s'étaient fait tirer leur deux sacs de voyage, j'étais scandalisée, vu la valeur des choses que j'ai acheté et l'attachement purement sentimentale que j'ai pour ma coquille d'escargot, si jamais on me la vole je creuse un trou et je m’enterre avec ma tristesse. Les gens n'ont vraiment aucune morale ! Elles avaient laissé leurs sacs avec ceux de leurs amis dans une voiture de location le temps d'aller voir un lac, la voiture a été forcé et les 4 sacs disparus. Plus d'appareil photos, plus de chaussures de rando, plus de duvet, plus de pull ni de culotte… plus de sac. C'est comme si on vous volez votre maison.
Après cette longue et énergique histoire nous partons pour l'hydrospeed. On était que tout les deux avec le moniteur. Il y avait le conducteur du mini bus et une petite fille quasi handicapée avec nous. On est seul parce qu'il n'y a pas beaucoup d'eau et que ce n'est pas la bonne saison, super 👌 ! On enfile les combinaisons ultra rembourrées (comme celle des entraîneurs canins), des chaussons et des casques.

Quand on entre dans l'eau gelée pour qu'il nous montre comment nous en sortir si on tombe, si on lâche la planche, je commence à flipper. On est tous les trois dans l'eau, avec nos planches en polystyrène et nos combinaisons, je me marre en écrivant ça, les bons boloss. Ce qu'il s'est passé c'est qu'on a foncé dans des rapides et entre des rochers énormes, j'ai disparu sous l'eau, J'ai volé au dessus des vagues, j'ai hurlé quand mon visage frôlait la pierre et quand mes genoux les percutait. J'ai jamais lâché ma planche, je la tenais comme si c'était ma vie et je suivais le moniteur en étant encore plus concentrée que pendant un partiel de droit administratif.
Après les deux premiers rush je regarde Tristan avec des yeux de chat abandonné, il a l'air inquiet pour moi, il sait que j'ai peur. C'est à ce moment que le mec décide de nous annoncer quil y a pire encore après. Je vois pas l'intérêt de mourir sur une planche en polystyrène, je veux qu'on arrête, mais on ne peut pas.

Finalement ce petit challenge nous a fait mourir de rire à l'arrivée, nous nous sentions un peu warrior, genre “on a échappé à la mort”, à part quelques bleus sur les jambes on s'en sort très bien. Surtout quand il nous raconte qu’il y a déjà eu des gens qui sont vraiment décédés. Haha je regarde Tristan d'un air de dire “qu'est ce que tu m'as encore fait faire” mais ce soir c'est mon activité: les thermes, trop girly relaxant quoi.
On rentre raconter nos aventures aux autres, j'ai mal aux bras tellement j'ai serré fort. Nous partons à 21h pour les termes en regardant le soleil se coucher et en écoutant la musique. C'était joli, mais il y avait du monde, on a jongler entre bassins froid et bassins brûlants, on se faisait flotter sur l'eau et au dessus il y avait les étoiles. Nous avons dormi pendant le retour en bus, puis dans la cabane des arbres.

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