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Etape 90: El Machu Picchu

  • elo-diem
  • 10 juin 2016
  • 4 min de lecture

Samedi 26 mars 2016

On se réveille assez tôt et j'arrive à convaincre Tristan d’aller au petit déjeuner de l'auberge, il pleut dehors ce qui rend l'ambiance un peu nostalgique, je ne vois pas souvent de pluie alors quand il y en a je pense à ma France, ma Belgique et ma Normandie.

Nous sommes remontés nous coucher, Tristan s'est rendormi mais pas moi alors je suis descendue demander s’il était possible de rester ici une nuit de plus, le train pour rentrer étant demain et la fatigue du trek étant toujours forte présente. La réponse est non, tout est plein, on doit quitter la chambre pour le check out.

On fait nos sacs à la va vite et partons à la recherche d'un nouvel endroit. Nous trouvons quelque chose de bien et allons manger à la “boulangerie parisienne” un peu curieux de voir ce que ça donne les croissants parisiens au Pérou. C'était assez bon, j'ai entendu les deux propriétaires se plaindre du système français et d'expliquer leur fuite.

Sous les conseils de Barbara rencontrée à la vallée de la lune au Chili, nous avons attendu midi pour aller au Matchu Pitchu, laissant ainsi le flot de touriste redescendre. Et ça a marché, non seulement il a arrêté de pleuvoir mais en plus il n'y a que quelques personnes devant nous qui attendent le bus.

La montée en virage est longue. Lorsque nous arrivons au site je suis un peu étouffée par le nombre de personne qui attendent pour redescendre, mais c'est pas bien de maudir les touristes quand on en est une. On commence à monter quelques marches avec un peu d'excitation au ventre “alors alors il ressemble à quoi?”. On emprunte bien évidemment des chemins interdits et on se fait engueuler. On finit par y arriver.

Il est majestueux ce site inca et je me rends compte en fait qu’on est passé au pied de la montagne à la fin de notre trek. Le véritable Machu Picchu n'est pas celui que l'on voit sur les photos, lui, c'est le Wayna Picchu. Après le christ de Rio je peux cocher ma deuxième merveille du monde à présent. J'ai très envie d’en savoir plus, l'histoire de toutes ces pierres taillées à la perfection, ces escaliers de verdure, cet endroit si isolé du monde, pourquoi ? Comment ?

On se balade dans le site, en gemissant de douleur sur chaque marche à cause des courbatures, les débats sur la perche à selfie et la différence de goût selon les marques d'eau fusent. Je suis une adepte du retardataire, j'entends déjà d'ici le rire de certain, la perche à selfie ça tue tous ces moments familiales où papa essaye de faire tenir l'appareil photo pendant deux heures sur un cailloux, la course quand le lumineux rouge clignote et tonton Hervé toujours à la bourre qui est le seul flou sur la photo, les oreilles de lapin, la tête tournée de ta soeur parce que tu viens de la pincer.. Le simple fait de demander aux autres de prendre une photo, fini ce temps là ! Maintenant c'est selfie fois mille avec bâton. A dieu les photos ratées ! Et puis merde, l'eau faut la boire au robinet.

On arrive dans les ruines incas, on s'amuse bien à dire et faire n'importe quoi. Il y a quelques Lama en liberté sur le site, j'adore le regard hautain et méprisant de cet espèce de mouton à grand cou. On a pas fait grand chose par rapport aux autres jours et pourtant nous sommes exténués.

Après lA redescente nous avons mangé un morceau et on s'est offert le pire massage de toute notre vie, à 10 euros l'heure, c'était un gag énorme, la tête dans un coussin qui puait la mort, ma masseuse écrivait des textos en me foutant des pierres brûlantes sur le dos, puis après elle me massait un bras et oubliait l'autre, des fois elle se barrait pendant 5 minutes et je restais là, comme une débile, face contre terre avec mes galets. Ça nous a valu aussi un bon fou rire à tous les deux, et ça ne nous a pas du tout relaxé.

On a passé la soirée à regarder un documentaire sur les incas et les mystères du Machu, à défaut de vouloir payer un guide, il y a toujours YouTube! C'était trop intéressant et marrant de se renseigner après y avoir été, toutes la complexité de l'architecture en escalier servait à éviter les éboulements à cause de la pluie, l'utilisation du granite est géniale, le taillage des pierres au millimètre est fascinant, aucun ciment, des pierres posées comme un tetris de maniaco dépressive. Les ossements retrouvés, la découverte du site, le fait que les espagnols ne l'ai sûrement jamais trouvé. L'histoire sur l'exil de l'empereur inca et ce peuple qui n'a vécu qu’un siècle, détruit et soumit par les conquistadors.

A quoi ressemblerait l'Amérique Latine sans la colonisation? Ce peuple avait sûrement de grandes choses à transmettre.

 
 
 

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