Etape 91: Le retour à la "réalité"
- elo-diem
- 10 juin 2016
- 2 min de lecture

Du dimanche 27 au mercredi 30 mars 2016
Nous avions un peu de temps avant de prendre le train pour rentrer à Cusco. Je veux vous dire que pour repartir de la cité inca il n'y a pas beaucoup de possibilités, c'est bus ou train et nous manquions de temps alors on a prit le plus rapide, le plus cher, le plus touristique et je le regrette un peu.
On a été mangé une fondue savoyarde (wtf je sais) j'avais envie de fromage, le vin a eu raison de moi et j'ai quitté la table saoule. Tant mieux, parce que vu le voyage qui m'attendait… Horrible truc où les faux locaux veulent te vendre des produits de luxe, où des vieux touristes affamés de spectaculaire applaudissent... Passer de si belles montagnes dans une boîte climatisées aux lumières blanches ça m'a brisé le coeur.
Il a fallu prendre un collectivo ensuite pour Cusco, j'ai eu une énorme douleur au ventre, pendant 5 minutes sans savoir ce que c'était, puis ça s'est arrêté. J'ai eu la plus grosse envie d'uriner de toute ma vie aussi, c'était un supplice (je dis ça à chaque fois que ça m'arrive).
Heureusement à l'arrivée, j'ai été chouchouté par Tristan qui avait réservé trois nuits dans une belle chambre complètement délurée, avec en guise de table des beignoires pleines de poissons rouges, des décorations sorties directement d'Alice au pays des merveilles ou d'un film de Tim Burton.
On a dormi et mangé pendant 3 jours, récupérant toutes les forces que nous avions laissé sur la route, reconstruisant un à un nos petits muscles endoloris. Je prenais mes douches chaudes avec exaltation en sachant à quel point ça peut devenir un luxe. La transition a été brutale mais elle permet au moins de comprendre le clivage abominable qu'il y a entre richesse et pauvreté, ville et nature.
Au final j'aimerais vous dire, qu'on se sent vraiment plus riche dans sa tête et dans son corps pendant un trek coupé du monde que dans une jolie chambre d'hôtel en mangeant des bons plats. J'ai été déstabilisée par ces deux situations si différentes que j'ai vécu si vite, je n'ai pas tellement compris, mon corps non plus.
Tout ce que je sais c'est que j'étais fière d'avoir réussi ce trek et un peu honteuse d'être là où j'étais ensuite. Un dur retour à la réalité qui s'achève avec une séparation, un aéroport et des larmes.
J'ai le sac sur le dos je me dirige vers l'auberge de jeunesse Wild Rover de Cusco, je suis toute seule et de nouvelles aventures m'attendent.
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