Etape 95: Flatiron, Times Square, Central Park et du jazz
- elo-diem
- 25 juil. 2016
- 3 min de lecture
Mercredi 6 avril 2016

J'ai encore très bien dormi, ça m'a fait un bien fou. Je me suis habillée le plus chaudement possible et cette fois je suis partie dans l'autre sens, mon but était d’atteindre Central Park. Je crois que c'était environ 3h de marche de là où je me trouvais.
Il était tôt, il faisait encore très beau, j'ai traversé des jardins, des marchés, je suis tombée au hasard sur Flatiron building, j'étais époustouflée, il est tellement… fin, c'est incroyable.
Mon moral baissait légèrement, sûrement parce que j'avais très faim et que j’étais encore loin de ma destination, je commençais à envisager un transport mais l'idée de me retrouver dans les fondations de la fourmilière me tétanisait, j'allais pas m'en sortir. J'ai acheté une part de pizza au chorizo, j'allais forcément avoir un cancer de l'estomac mais je gérerai ça plus tard.

Après quelques pas, je me suis retrouvée à Time Square, le truc où il y a des écrans géants partout, wow, bouche bée. Je me suis assise et j'ai mangé ma pizza en regardant tout ça, toutes ces lumières. Le petit restaurant Booba gump crevette sur la gauche, je pense à Tom Hanks et la lettre sur la tombe de Jenny

J'ai fini par atteindre le parc, quelle beauté. Quand on est vraiment seule c'est dingue toutes les personnes que ton cerveau trouve à qui penser. J’ai eu un blocage devant un filet de volley-ball, je nous voyais toutes jouer ici, j'entendais nos cris du dimanche matin quand on se serrait les coudes pour gagner un match, Morgane, Roxane, Julie, Camille, Ninon, Sarah, Amandine, Lola, Mylene et moi.
J'ai acheté une bouteille d'eau, j'ai mis mon écharpe au sol puis je me suis allongée, j'ai essayé de dormir mais je n'ai pas réussi, j'ai lu “Complètement cramé” le livre que Lola m'a prêté. Je suis restée encore un peu à regarder cet immense et incroyable parc, sur cette herbe confortable puis j'ai compris que le jour allait bientôt disparaître. J'ai pris mes jambes à mon cou. J'ai marché deux fois plus vite qu'à l'aller et le vent se mettait à souffler, la fameuse scène des feuilles qui volent en tourbillonnant comme le sac plastique d’American Beauty. Il faisait gris, j'adorais cette ambiance apocalyptique.
Je suis étonnée avec le recul du peu de fois où je me suis perdue dans la ville. Je crois que ce n'est pas arrivé. Je me suis réfugiée au cinéma, le même qu'hier soir, j'ai regardé “Miles Ahead” ambiance Jazzy 🎺. Je crois être rentrée directement après. Le lendemain, c'était le départ pour le Québec dans ma famille d'accueil pour être fille au pair. Je ne savais pas encore tout ce qui m'attendait. J'ai préparé mes affaires avec soin et me suis endormie plus tard que les autres jours, les nouveaux départs ça tracasse toujours un peu.
New York par sa grandeur avait comblé ce grand vide qui était à côté de moi. J'avais vu plein de chose en peu de temps, et j'avais compris la majeur partie de la ville en marchant dans ses rues. C'était une violente claque certes mais une belle transition, je ne l'oublierai pas.
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