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Étape 108: Namaste

  • elo-diem
  • 9 août 2017
  • 3 min de lecture

Lundi 7 août 2017

Coucou, c'est moi, je suis à nouveau dans l'avion, cette fois je vais au Népal. Je suis avec Morgane Henninot, Jordane Goncalves et nous allons tenter d'atteindre le camp de base de l'Everest à 5350 mètres d'altitude. L'Everest c'est le toit du monde, la montagne la plus haute de toutes elle s'élève à 8848 mètres.

C'est l'euphorie qui nous emporte, fenêtre sur cour d'Hitchcock n'a même pas réussi à me garder éveillée, en 20 minutes après un bon repas et un cognac chacune avec Jordane (la moitié du sien est actuellement dans ma chaussure de marche...) nous nous sommes toutes endormies. Nos jobs d'été à peine terminés ont eu raison de nous. 

Mardi 08 août 2017

Escale luxueuse au Qatar, nos visages ensommeillés subissent l'agressivité blanchâtre des néons qui éclairent les boutiques de luxes. Nous avons 6h à tuer alors nous trainons les pattes. Repérés rapidement: 4 sièges position semi allongée près des jeux pour enfants, bon karma, nous les obtenons et nous replongeons dans des cycles fractionnés de sommeils légers.

11h45, nous allons embarquer, nous sommes assises, un individu non identifié, niant l'acte, prend ouvertement une photo de nous avec flash en précisant tout sourire que ce n'est qu'une photo "pour lui". On va finir sur un site porno Népalais ouais. Thème: chaudasses en polaires/cheveux gras/chaussures de randos.

Nous sommes catégoriques d'ailleurs le Népal n'est pas une destination "rencontres amoureuses" le baromètre de seduction qui s'offre à nous se situe actuellement à -5 hectopascal (oui, je lis le mode d'emploi de ma montre altimètre Décathlon). Néanmoins, les sourires sont là, les regards sont certes insistants mais il n'y a aucune agressivité, on ressent d'ailleurs toutes les trois qu'il s'agit que de simples curiosités.. À peine l'avion décollé que la queue pour les toilettes est interminable, c'est impressionnant car ça a été le cas durant les 5h. Pendant les turbulences, alors que je dormais, mon voisin de couloir m'a attaché la ceinture de sécurité. Le sexisme laisse toujours cette part intéressante de galanterie, nous sommes à peine 10 femmes dans l'avion, dont 3 Népalaises. 

Cette inégalité me permets de rappeler que si nous partons relever ce genre de challenge c'est bel et bien parce que nous pouvons faire exactement la même chose que n'importe qui, n'importe quel être humain, n'importe quel homme, même s'il s'appelle Kilian Jornet et que nous voulons fermement nous le prouver. Peut-être aussi, un peu, vous le montrer. La douleur physique qui nous attend je la devine que très légèrement et je sais que nos rires d'aujourd'hui seront nos courbatures de demain... 

Nous sommes arrivées à Kathmandu, il fait nuit, les choses sérieuses commencent, le sac de Momo a été troué par ses bâtons et j'admire la légèreté avec laquelle elle le prend, la foule, la pluie, l'humidité. On change de l'argent et on plonge dans un taxi qui essaie évidemment et instantanément de nous refourguer des prestations, nous restons fermes et arrivons enfin à "Andes house", il n'avait pas la chambre que nous avions réservé alors nous a donné 2 chambres séparées mais c'était presqu'évident... Nous avons dormi toute les 3 et c'est Jordane qui a inauguré son matelas gonflable, en se déboitant la mâchoire d'ailleurs pour le gonfler, je salue ce sacrifice. 

Nous avons été manger dans un minuscule petit établissement local à moitié caché vers 23h au coin de la rue, on a dû prendre à emporter des naams, vous savez ces délicieuses galettes de pain à l'ail ou au beurre, une sauce à l'épinard et un roll sublimissime aux petits légumes et aux oeufs. Et c'est sur notre lit en tailleurs que nous étouffons silencieusement les derniers bruits de Paris pour laisser place au brouah des nuits asiatiques.  

 
 
 

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