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Étape 114: Frôler Look-là!

  • elo-diem
  • 27 août 2017
  • 3 min de lecture

Lundi 14 août 2017

Le réveil sonne il est 5h. Il fait encore nuit mais je n'ai pas beaucoup dormi, je me réveillais en sursaut imaginant une sangsue gigantesque au milieu de mon front.

Le rituel commence, on fait le bilan de nos nouvelles courbatures et on s'étire un peu. On sort petit à petit de nos duvets comme des gros papillons pas frais. On enlève nos vêtements propres et secs qui servent de pyjamas pour enfiler les humides qui puent que nous utilisons depuis aujourd'hui 8 jours (pour info le 100% coton c'est la vie ça ne pue vraiment pas beaucoup, arretez de porter du synthétique parce que ça, ça pue la mort et n'écoutez pas ce que vous disent les autres). Une fois habillées nous descendons. Les petites galettes qu'elle nous a préparé sont juste délicieuses, on met du miel dessus, on boit nos thés. Il fait encore un peu nuit, c'est silencieux. On met les sacs, les impérs, on empoigne les bâtons et on part pour 1000 mètres de dénivelé positif. Les filles sont fortes, elles ont dépassé leurs limites et pour un premier trek elles ont presque tout fait sans se plaindre, seules quelques larmes ont coulé parfois, celles qui viennent du plus profond du corps pour remonter jusqu'aux cils. Pour une fois ce ne sont pas nos satanés cerveaux qui nous font chialer, c'est pas pour des conneries qu'on s'invente, c'est bel et bien parce qu'on a mal.

Nous avons réussi, à bout de force, nous étions haut. On a prit une pause dans une toute petite maison avec un gamin de quelques années avec qui on s'est amusé. La maman nous a autorisé à aller dans la cuisine près du feu pour sécher un peu nos t-shirt trempés de sueur. Nous la regardions cuisiner. Carica s'amuse avec nos téléphones et mon koddak à prendre des photos, c'est toujours impressionnant de mesurer à quel point ces choses leurs sont inconnues. Ils en ont de la chance. 

Bon, maintenant il nous faut redescendre. Autant en montée j'avoue avoir un bon ryrhme, autant en descente j'ai 122 ans et marche en crabe en grimaçant à chaque fois que mon pieds touche le sol, en m'équilibrant comme une quiche avec mes deux bâtons, c'est pas beau à voir.

Sur la fin on comprend qu'on arrivera pas à enchaîner avec les 600 mètres de positif, la nuit nous rattrape, la fatigue nous a anesthésié, nos chevilles glissent, nos jambes tremblent, c'est trop dangereux. Nous devons donc nous arrêter à quelques km de notre destination, en bas de la montagne à Surke.  Sur les rotules est une expression tout à fait adéquate pour décrire l'état dans lequel j'étais quand je suis entrée dans la Lodge. On s'étale de tout notre long et on ferme les yeux de soulagement: c'est fini! La maîtresse des lieux nous montre notre chambre, énorme fou rire quand on a vu qu'il fallait traverser un véritable champ de patate dans la cave pour l'atteindre, à cette heure on craque totalement, toute la pression tombe. 

Morgane se paie de l'eau chaude pour ses cheveux alors nous en profitons un peu avec Jordane pour skouater avec elle et se laver le corps. Après c'est le rituel des massages. On s'amuse comme des gamines de 5 ans et on se fait appeler pour dîner car il se fait tard. 19h, la nuit est tombée, on répond "we are commmming" comme quand j'étais gamine et qu'au final je ne descendai que 10 min plus tard quand Papa était furax. 

Caréca nous observe discuter sur le banc, ils nous fixe en silence.

Après le repas on redescend pour se laver les dents, on s'amuse d'une petite araignée sur le mur. Jojo me donne un coup de coude pour que je regarde à nouveau le mur en me lâchant un :je crois qu'elle ne l'a pas vu celle là" en rigolant. Cétait carrément un bébé mygale, je lui attrape le bras tétanisée en lui expliquant que moi non plus je ne l'avais pas vu, et que moi non plus je n'aime pas ça. Morgane est mise au courant de la situation, visualise la chose et disparaît dans le champ de patate en criant "pleaaase heeelp big spider big big spider!". 

Amusées, evidemment, les deux femmes descendent pour killer cette atroce bestiole. Jordane se fout allègrement de notre gueule, nous la menaçons donc du mot sangsue pour la calmer, ce qui fonctionne parfaitement bien.

Bilan: 1000 mètres de dénivelé positif  600 mètres de dénivelé négatif  16 km parcouru  10h de marche 

 
 
 

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