Étape 116: How much you wanna risk?
- elo-diem
- 27 août 2017
- 2 min de lecture

Mercredi 16 août 2017
Après avoir été joyeusement enfermées à l'extérieure de notre Lodge hier soir, après avoir hurlé comme des chiens abandonnés sur le bas côté de la route et après avoir finalement réussi à nous introduire dans nos lits, nous avons prit notre temps pour nous préparer et pour petit-déjeuner.
Nous sommes parties tard, vers 7h30 et dans le mauvais sens en plus. Une fois devant le poste de contrôle policier, nous donnons nos passeports. Nos noms, prénoms et numéros sont inscrit sur un cahier ainsi que la liste de nos appareils électroniques en cas de disparition... Il est notifié que nous n'avons ni guide ni porteur. Derrière le policier sont affichés les avis de recherches de ceux qui ne sont jamais revenus, il y en a qui datent de juin 2017... Il y 2 mois. Je regarde leurs visages en espérant ne jamais être affichée sur cette foutue porte à côté d'eux.

Nous commençons, le chemin est beaucoup plus simple, ça descend, c'est plat, il y a des villages partout. Pourtant nous sommes lentes, je n'arrive pas à me réveiller, les quelques petites montées ne suffisent pas, je suis fatiguée, je trouve ça interminable, jai envie d'arriver et de dormir.
C'est notre premier jour sans pluie, il fait donc un peu chaud. J'ai trinqué: j'ai eu mal au poignet gauche, puis à l'aisne, ma jambe droite.
Heureusement nous avons traversé des villages somptueux, tous en grande préparation de la haute saison, ça casse des pierres, ça taille des poutres, ça cire le parquet, ça lave les vitres, ça laboure les champs, ils attendent les touristes. On a de la chance finalement d'être là à cette saison pendant que les avions sont bloqués, on est presque les seules pellerines a l'avoir tenté à pieds alors nous avons l'Himalaya pour nous toutes seules. Tout est vide, désert.
Nous avons traversé de grands ponts en fer, suspendues au-dessus des rapides, ma peur du vide a complètement disparu, je regarde sous mes pieds hypnotisée par le bruit du torrent. On a dû faire attention, d'énormes éboulements ont lieu en période de pluie et comme d'habitude, par chance, nous arrivons une fois que les dégâts sont faits.... Jusqu'au jour où ce sera notre sol qui craquera.

Jorsalle. La petite dame qui labourait son champ pieds nus nous a courru après. Un seau d'eau est chauffé et nous allons nous laver encore toute les trois, assez rapidement et efficacement. Il est tôt, 17h30 mais nous avons besoin de repos, les douleurs et la fatigue ne trompent pas, il faut se ménager car le plus dur est à venir. J'ai joué avec le petit chat gris. Le couple de népalais se crit dessus pour des raisons qui restes encore incertaines, je n'aime pas ça, j'ai envie de plaquer mes deux mains sur mes oreilles et de leur dire de s'aimer bordel de merde.
Bilan:
14 km 450 mètres de dénivelé positif 400 mètres de dénivelé négatif 7h30 de marche
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